Depuis le mois d’avril, une nouvelle réglementation encadre l’activité d’Airbnb à Vancouver : un numéro de permis accordé par la Mairie doit figurer sur l’annonce en ligne pour qu’elle soit valide. La directrice générale du développement de la ville, Kate Krishna, a laissé jusqu’au 31 août aux loueurs pour se mettre en conformité avec la loi. Au-delà, elle a annoncé qu’Airbnb allait supprimer les annonces en dehors des clous.
Mais le militant pour le logement Rohana Rezel s’est procuré le protocole d’accord entre Vancouver et Airbnb : et si la plateforme est bien obligée de supprimer les annonces sans numéro de permis, c’est à la ville de Vancouver de vérifier que les annonces pourvues d’un numéro sont légales : « Certains utilisent le même numéro de permis pour plusieurs logements, ce qui contrevient au règlement, ou alors ils inscrivent des numéros au hasard. Leurs annonces ne seraient pas retirées par Airbnb » tonne Rohana Rezel.
En réponse à cette attaque, l’inspectrice en chef des permis de la ville de Vancouver, Kathryn Holm, signale que ses agents ont enquêté, depuis l’entrée en vigueur du règlement, sur 1 500 annonces qui semblaient illégales, pour 89 poursuites et 100 numéros incorrects ou utilisés en double.
Un argumentaire qui ne convient pas Hans Brouillette, directeur des affaires publiques de la Corporation des propriétaires du Québec, qui estime que la réglementation encadrant la location de logement à court terme est inefficace : « On ne voit pas une véritable volonté de l’appliquer. Sur le terrain, presque pas d’inspecteurs, de poursuites, de constats d’infraction qui pourraient conduire à des condamnations. Les gens qui louent des résidences sont y être autorisés ne se sentent pas inquiétés, et n’ont pas l’impression qu’ils risquent de payer une quelconque amende, donc ils continuent d’exercer leurs activités » dénonce Hans Brouillette.