Alors que Nice, Bordeaux ou Paris ont appliqué le fameux décret Airbnb, qui permet d’imposer un enregistrement obligatoire en mairie pour louer sur le site, Toulouse reste à la traîne. L’application de cette obligation permettrait pourtant de repérer les loueurs dans l’illégalité, qui dépassent les 120 jours de location par an, et les sanctionner. Ce retard agace le secteur hôtelier.
«La mairie de Toulouse n’a pas vraiment de volonté sur le sujet. Elle a pourtant tous les outils à sa disposition pour faire appliquer la loi. C’est ce qu’on leur demande de faire, notamment pour contrôler les loueurs et aussi bénéficier de la taxe de séjour. Pour nous, cette forme de location est profondément déloyale, les loueurs ne sont assujettis à rien» a ainsi déclaré Frédéric Michel, responsable de la branche hôtellerie de l’Umih de Haute-Garonne (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie).
La Mairie a pourtant donné son accord, et confirme ce choix : «On est d’accord sur cette régulation, appliquée à Paris, Bordeaux et Nice, explique Sylvie Rouillon-Valdiguié, adjointe au maire en charge du tourisme. Nous y sommes favorables, mais le conseil municipal n’a pas encore voté en ce sens. » En espérant que ce retard sera vite comblé…