Malgré la mise en place de l’enregistrement obligatoire en mairie, le marché immobilier de Toulouse souffre de l’activité de Airbnb : des logements sont retirés de l’offre locative longue durée pour être placés sur la plateforme – parfois en toute illégalité.
Les professionnels de l’immobilier ont tiré la sonnette d’alarme : « Nos agences membres enregistrent une baisse sensible de 3% du nombre de logements à la location longue durée par rapport à 2017. Soit quelque 5 000 logements en moins sur le marché. En parallèle, on note une augmentation de locataires qui sous-louent en toute illégalité leur logement au risque d’une rupture de bail. Cela perturbe le marché locatif traditionnel » détaille Franck Martin, président de l’UNIS Midi-Pyrénées (Union des Syndicats de l’Immobilier), principal syndicat du secteur.
Les hôteliers sont également monté au créneau contre « l’hôtellerie parallèle sans contrôle » : « Pour nous, la liste des normes et des contrôles est longue, dans l’électricité, la qualité de l’eau, la sécurité… Pourquoi contrôler chez nous et pas chez les autres ? » dénonce Frédéric Michel, gérant de l’hôtel Héliot et représentant de l’Umih (Union des métiers et des industries hôtelières) de Haute-Garonne.
Il craint d’ailleurs que les mesures prises par la mairie manquent d’efficacité, de par la faiblesse des contrôles. Alors, à Toulouse aussi, Airbnb va-t-il rejouer Main basse sur la ville ?