Malgré la collecte de la taxe de séjour mise en place par Airbnb sur ses locations à Toulouse, les hôteliers de la Ville Rose déplorent toujours le manque d’équité avec la plateforme. D’abord parce que la taxe de séjour versé à Airbnb est très faible, plus que pour les hôtels.
Ensuite parce que les propriétaires louant sur Airbnb n’ont aucune contrainte à respecter, à l’inverse des hôteliers : Tous les ans, on doit faire contrôler nos extincteurs, nos blocs-secours, nos installations électriques… La liste est longue. Quand vous allez chez Airbnb, vous n’avez aucun contrôle ! », rappelle Frédéric Michel, hôtelier en centre-ville et président de la branche hôtelière à l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Haute-Garonne (Umih 31).
A Toulouse comme ailleurs, ce ne sont pas les propriétaires louant occasionnellement leur logement pour arrondir leurs fins de mois qui sont visés, mais bien les professionnels déguisés : « Pourquoi, moi, je devrais gérer une entreprise avec un chiffre d’affaires, avec des charges, des impôts, des taxes, une comptabilité et pourquoi un particulier qui aurait trois appartements sur Toulouse, loués sur Airbnb, ne devrait avoir absolument aucune contrainte ? », s’interroge encore Frédéric Michel.
La Mairie va instaurer l’enregistrement obligatoire pour pouvoir louer sur Airbnb : un bon moyen de repérer les hors-la-loi ?