A Toronto, un nouvel encadrement des locations Airbnb doit rentrer en vigueur le 1er juin 2018 : mais quatre plaintes de loueurs Airbnb risquent de retarder son application à la fin de l’année.
En décembre 2017, le conseil municipal de Toronto a voté la mise en place d’un nouveau cadre réglementaire entourant les locations « à court terme », notamment les locations Airbnb : il prévoit de n’autoriser ces locations que dans la résidence principale d’une personne (interdisant de fait la locations de résidences secondaires, et donc les professionnels de la location), tout en proposant un rezonage de certains quartiers pour y autoriser cette activité.
Mais quatre loueurs Airbnb ont déposé une plainte devant le Tribunal d’appel de l’aménagement local (TAAL), estimant qu’on les empêchait indûment de pratiquer une activité commerciale légitime. Et le processus de validation du nouveau règlement impose que ces plaintes soient réglées pour qu’il s’applique : les audiences sont prévues pour le mois d’août, ce qui risque de décaler l’entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire à la fin de l’année.
Ce qui promet un nouvel été de désagréments pour les habitants de certains immeubles : « C’est très décevant. Le bruit, le va-et-vient dans les couloirs au petit matin sont incessants à cause des locations à court terme. Je comptais sur la Ville. J’ai bien peur que ce problème s’aggrave au cours de l’été » pointe dit Murat Usta, un habitant du quartier de Queen’s Quay.
Sachant que ces plaintes n’ont aucune chance d’aboutir, le conseil municipal veut négocier avec les plaignants pour ne pas ralentir la validation du nouveau règlement.