La dernière réunion du Conseil de l’Eurométropole de Strasbourg a vu s’affronter deux clans, issus l’un et l’autre de la majorité au pouvoir, sur la question d’Airbnb.
Du coté des modérés, l’adjoint au tourisme Paul Meyer, qui affirme que la législation actuelle est suffisante pour réguler l’activité de la plateforme et éviter les abus. Enregistrement obligatoire en mairie pour vérifier que la limite des 120 jours de locations maximum par an est appliquée, équipes de contrôle renforcées, taxe de séjour augmentée, charte de bonne conduite : les initiatives se multiplient en effet. Sans pour autant empêcher le nombre de logements en location sur Airbnb à Strasbourg d’exploser !
En face de lui, un autre élu, Syamak Agha Babaei, qui estime qu’Airbnb n’est pas assez contrôlé, et que la plateforme pratique une économie « de prédation » qui « vampirise » le logement à Strasbourg. Il a été soutenu par le président de l’Eurométropole, Robert Herrmann, qui a affirmé, au sortir de la réunion, que la concurrence entre Airbnb et les hôtels étaient déloyales, et que les punaises de lit se multipliaient dans les locations Airbnb.
Commentant cette prise de parole, Paul Meyer a rappelé : « Nous travaillons depuis le début à une réglementation qui empêche les abus et valorise l’aspect collaboratif d’Airbnb. Si les contrôles font encore défaut, c’est que la métropole ne fournit pas les moyens humains nécessaires ! »
Malgré la passe d’arme, tous semblent d’accord sur la nécessité de contrôler davantage Airbnb, et d’appliquer réellement la législation en place. Ce qui est, in fine, le plus important !