Dans la cité corsaire, la colère commençait à gronder. Les habitants de Saint-Malo sont excédés par les dérives des locations Airbnb, et de leur impact sur le marché immobilier, sur la vie locale, et sur la tranquillité du voisinage.
De nombreuses plaintes ont été transmises à la Mairie, qui vient de valider deux dispositions permettant de mieux encadrer le phénomène Airbnb.Elles rentreront toutes deux en vigueur le 1er janvier 2020.
La première est d’imposer à ceux qui veulent louer une résidence secondaire, ou leur résidence principale plus de 120 jours par an, un changement d’usage, les faisant clairement rentrer dans le cercle des professionnels de l’hébergement touristique, avec toutes les obligations allant avec. « En cas de non respect de cette procédure, les propriétaires s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 50 000 euros » prévient l’adjoint au patrimoine de Saint-Malo, Jean-Michel Le Pennec.
La seconde est de rendre l’enregistrement obligatoire sur la plateforme de collecte de la taxe de séjour à Saint-Malo, pour pouvoir louer sur Airbnb. Cette disposition concerne tous les loueurs, même les particuliers louant leur résidence principale moins de 120 jours par an. Le numéro d’enregistrement sera obligatoire pour publier une annonce sur le site. En absence de ce sésame, une amende de 5 000 euros pourrait s’appliquer.