Une jeune femme de 34 ans a loué son appartement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) durant une semaine : elle l’a retrouvé ravagé, portant des traces des activités de prostitution qui y ont eu lieu.
En rentrant chez elle, à la fin de la location, une vision d’horreur attendait la jeune femme : « Dès l’entrée, des sous-vêtements jonchent le sol. Dans toutes les pièces, ou presque, des préservatifs usagés, serviettes hygiéniques abandonnées au milieu de restes alimentaires, vodka et lait fraise… Plusieurs fenêtres sont cassées, un radiateur a été arraché, et le marbre de la cheminée est rayé à coups de couteau, peut-être pour les rails de coke, comme le laissent supposer quelques pochons vides. Pas de doute pour Amélie : son appartement a été loué pour servir de lieu de prostitution » détaillent nos collègues du Parisien.
L’homme qui a loué l’appartement est probablement celui qui organisait la venue des clients et des prostituées – les voisins en auraient compté trois différentes. Pour la propriétaire, le traumatisme est profond : « J’ai dormi quelques nuits, sur un matelas, par terre, mais j’ai eu des crises d’angoisse. Je vais être obligée de tout jeter, tout me dégoûte, je ne peux rien utiliser », explique-t-elle. Elle vit chez des amis depuis un mois.
Contacté par les journalistes, Airbnb présente un discours rassurant : « Nous l’avons recontactée dans l’heure pour lui proposer de l’aide, nous [l’] avons remboursée de certaines dépenses et lui avons proposé un relogement et continuons à lui apporter notre aide via notre programme Garantie hôte » expose la plateforme. Tout autre son de cloche chez la propriétaire : « L’hébergement ne m’a été proposé qu’au bout de deux semaines, lorsque j’ai fait intervenir un avocat… Et on ne m’a proposé 700 euros pour remplacer la porte qui vaut déjà plus que ça. »
Elle estime les dégâts à plus de 50 000 euros, et se sent terriblement seule dans cette épreuve. Un cas malheureusement loin d’être isolé.