Le Parlement russe vient d’adopter une loi extrêmement restrictive pour les locations Airbnb, afin de lutter contre les nuisances pour le voisinage et redonner un peu d’air à un secteur hôtelier pressurisé, notamment à Moscou.
En effet, dans la capitale russe, le prix d’une nuit dans un hôtel moyen varie entre 40 et 60 €. Sur Airbnb, le prix tombe entre 8 et 12 €. Le marché de la location saisonnière est devenu terriblement florissant, puisque environ 10 000 logements sont disponibles sur Airbnb à Moscou, avec des effets sur la tranquillité des voisins et sur un marché immobilier qui commence à se tendre.
La loi adoptée par la Douma (chambre basse du Parlement Russe) impose une véritable professionnalisation pour les propriétaires qui souhaiteraient louer sur Airbnb. Ils devront ainsi modifier leurs statuts juridiques et sociaux dans ce sens, installer, dans les locaux concernés, des systèmes anti-incendies identiques à ceux des hôtels, et isoler les chambres ou logements qu’ils souhaitent louer.
Enfin, seuls les maisons entières, les appartements situés au rez-de-chaussée avec un accès privé à la rue ou au dernière étage d’un immeuble (ou situé sous des locaux commerciaux comme des bureaux) se verront accorder une autorisation de louer.
L’ensemble de ce dispositif, s’il est appliqué, devrait provoquer la fermeture d’au moins 40% des locations Airbnb à Moscou, et 80% à Saint-Petersbourg. Reste à appliquer ces mesures, ce qui risque de s’avérer extrêmement difficile pour les autorités russes.