Alors que la Commission Européenne vient de contraindre Airbnb à clarifier l’affichage de ses prix, au Québec la plateforme continue de masquer d’importants frais dans ses pages de résultat. Une manière de tromper sciemment le consommateur.
Selon la Loi sur la Protection des Consommateurs, entrée en vigueur en 2010 au Québec, aucune entreprise de commerce électronique ne peut cacher des frais dans ses pages de résultats : cette pratique est jugée illégale puisqu’elle vise à tromper les consommateurs sur la valeur réelle d’un produit ou d’un service en décomposant un prix pour le rendre plus attrayant.
Seul problème : pour une raison inconnue, alors que cette fraude est manifeste et connue de tous, l’Office de protection du consommateur (OPC), chargé de faire appliquer la loi en la matière, ferme les yeux. Pire : depuis 2017, cette infraction fait l’objet d’une action collective de consommateurs. Si bien que ni l’OPC ni le ministère de la Justice et son Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) — chargé de poursuivre les contrevenants aux lois du Québec – ne devraient ignorer cette triche. Mais qui se poursuit, en toute impunité.