La volonté de la ville de Québec d’encadrer les locations Airbnb fait son chemin : une première consultation publique s’est tenue, les 21 et 22 mars 2018, permettant aux citoyens de venir exprimer leur point de vue. En ligne de mire : les professionnels déguisés qui louent toute l’année à des touristes, enlevant des logements du parc locatif et changeant le visage de certains immeubles ou quartiers.
«Il faut arrêter de l’appeler collaboratif et de partage. C’est un commerce purement mercantile. C’est illégal et insidieux. Avec Airbnb, la ville a perdu le contrôle de son tourisme» a ainsi lancé un des participants. D’autres pointent les désagréments ressentis au quotidien : «J’habite Saint-Jean-Baptiste et souvent dans la cour intérieure, des jeunes boivent, fument et font la fête. Je les avertis poliment mais ça recommence. Ça n’a pas été conçu pour le tourisme et j’ai peur» a ainsi raconté une habitante de Québec.
Le but n’est bien entendu pas d’interdire l’aspect collaboratif d’Airbnb, qui ne pose problème à personne, mais d’encadrer fermement sa professionnalisation par quelques propriétaires avides et qui ne respectent pas la législation : «La vraie économie collaborative ne pose pratiquement aucun problème. Travailler en dehors des lois, ce n’est pas de l’innovation», a fort conclu la directrice de l’Association hôtelière de la région de Québec, Marjolaine de Sa.