Sur Radio Canada, une chroniqueuse, Catherine Ethier raille avec humour les désagréments qu’occasionne la multiplication des locations Airbnb dans son immeuble et son quartier.
En une dizaine de minutes, elle pointe avec de judicieux sarcasmes son impression de ne plus vivre chez elle, prisonnière des touristes étrangers qui pullulent désormais dans son immeuble et y imposent leur loi (notamment sonore).
Voir ses voisins de pallier changer toutes les semaines s’avère épuisant, surtout quand ces derniers sont des touristes se moquant parfaitement de la vie en communauté. Parties communes dégradées, fêtes, hurlements – et aucune considération pour les vrais habitants.
Pire, ce sentiment de se faire confisquer son quotidien s’étend à tout le quartier, qui mute pour plaire aux touristes – et plus aux habitants.
La chroniqueuse évoque tout cela avec une verve que renforce l’emploi d’expressions typiquement québécoises : « Mon bloc est devenu un sombre repère Airbnb ! Là, je me ramasse à habiter dans un hôtel cheapo où, chaque soir, j’ai peur de rentrer et découvrir un Catalan en train de faire une paella dans l’évier de ma cuisine. Suis-je seule ? Quels sont mes recours ? A l’aide. Mayday. Je faiblis. Je fonds ».
En conclusion, Catherine Ethier évoque une solution : utiliser des répulsifs ou de sifflets pour faire fuir les hordes de touristes, comme pour les coyotes à la campagne !
Eclats de rire dans le studio de radio. Un rire malheureusement plutôt jaune…