En publiant un Monopoly remis au goût du jour avec les tarifs des locations Airbnb dans les différents quartiers de la capitale, une conciergerie s’est offert un joli coup de com’.
La presse s’amuse ainsi à comparer les quartiers entre les tarifs du Monopoly et les prix actuellement pratiqués par la plateforme. Grosse information : la rue de Vaugirard a pris du cachet, l’avenue Foch est devenue la plus prisée des touristes et la Gare du Nord ou la rue Lafayette ont connu une certaine décote.
Ce qui est plus amusant, c’est de voir le directeur de ladite conciergerie comparer les tarifs du Monopoly de 1948 avec ceux d’Airbnb aujourd’hui : «La différence de prix entre les adresses bon marché et les plus chères a diminué de moitié entre 1948 (date de la première édition française du jeu) et aujourd’hui. Les zones historiquement moins intéressantes de Paris séduisent de plus en plus les touristes» affirme Pierre Rouleau, directeur général France de GuestReady.
Cette opération de communication oublie de préciser que ces tarifs proviennent souvent d’annonces illégales, ne respectant pas les législations en place et fragilisant un marché immobilier déjà plus que tendu. Pour de nombreux propriétaires, et même pour Airbnb, la case « Tribunal » sera peut-être le terminus de ce Monopoly grandeur nature.
Ils en parlent aussi : Le Figaro, Challenges, Ouest France, 20 minutes