A l’approche des élections municipales, et conscientes de son image de marque déplorable, Airbnb a lancé une grande campagne de communication et de publicité à Paris. La plateforme y prétend qu’elle respecte les lois et qu’elle accepte d’évoluer avec le temps et les législations.
Le slogan de cette campagne publicitaire est d’une clarté limpide : « La société a évolué. Les lois aussi. Et c’est parfaitement louable ». Il y aurait de quoi s’étrangler de rire quand on sait la résistance absolue et le manque de bonne volonté dont fait montre Airbnb face à la législation parisienne. La plateforme refuse notamment de désactiver les annonces sans numéro d’autorisation, alors que la mairie l’a rendu obligatoire pour louer sur Airbnb. La mairie de Paris a même attaqué Airbnb en justice pour non-respect des lois !
Mais les slogans « secondaires » vont encore plus loin dans le déni de réalité : « Limitation à 120 jours de location par an » (Airbnb a mis une éternité à appliquer un blocage automatique au-delà de cette durée, et encore, de nombreuses annonces illégales sont toujours couvertes par la plateforme), « Collecte de la taxe de séjour » (là encore, imposée par la force, et où le modus operandi d’Airbnb est plus que discutable) et surtout, le pompon : « partage de l’information avec la mairie » ! Quand on sait qu’Airbnb refuse absolument de donner les noms et adresses des loueurs dans l’illégalité, alors même qu’elle dispose de ces informations, et que sa collaboration avec les équipes de la ville de Paris est proche du néant, une impression d’être roulé dans la farine s’empare de l’observateur.
Emmanuel Marill, directeur d’Airbnb France, a même eu le culot de déclarer que la plateforme voulait « promouvoir une pratique responsable et durable de la location meublée touristique à Paris, dans le respect des règles et de la fiscalité locales »… Mais où sont les rires enregistrés ?