A quelques jours du premier tour des élections municipales, le Huffington Post est allé à la rencontre des Parisiens. La majorité affirme qu’Airbnb sera un facteur de vote important pour eux.
“Il faut que ce vote [aux municipales] soit un referendum sur Airbnb”, affirme ainsi Noémie Tolédano, membre du collectif citoyen “WeSignIt”, qui a lancé une pétition demandant l’interdiction “pure et simple de Airbnb dans Paris”, et qui a déjà recueilli 15 000 signatures.
“Je ne vais pas me laisser chasser de la ville que j’aime, celle dans laquelle je vis depuis 15 ans parce que des gens veulent se faire de l’argent en louant des biens qu’ils ont achetés…”, pointe cette maman de 34 ans, qui vit dans le 20ème arrondissement de Paris, pourtant un des moins touché par Airbnb. “Mais dans notre immeuble, c’est un appartement sur cinq qui est loué”, peste-t-elle.
Tous ne sont pas aussi extrêmes : “Moi, je n’ai rien contre Airbnb. Que des gens louent leur appartement quand ils partent en week-end pour se faire un peu d’argent, je trouve ça très bien », détaille Tanguy Rouzic, habitant du 10e arrondissement et propriétaire. Mais il est en revanche vent debout contre les biens loués toute l’année, qui transforment des immeubles d’habitation en hôtels à touriste.
C’est malheureusement son cas, puisque le propriétaire de l’appartement au-dessus du sien le loue en permanence, à des groupes allant jusqu’à vingt personnes, venus pour faire la fête. “C’est très stressant comme situation. Vous ne savez jamais qui vous allez avoir au-dessus de chez vous. S’il l’on va nous respecter ou pas. C’est très désagréable quand vous montez à deux heures du matin, un mardi soir, pour demander de faire moins de bruit et que des gens rigolent en face, qu’ils ne vous prennent pas au sérieux et que le bruit continue”, expose le propriétaire.
Pour l’heure, ses recours et assignations n’ont rien changé à sa situation. Il espère qu’avec un vote choisi, il pourra influer sur l’évolution de la législation, et, peut-être, retrouver un peu de quiétude.