Des militants du Droit au Logement (DAL) et des représentants syndicaux du Louvre ont manifesté devant le musée, pour critiquer le partenariat noué avec Airbnb, une entreprise « prédatrice ». Une centaine de personnes ont déployé des banderoles et ont interpelé les touristes avec des slogans clairs : «Airbnb partout, logement nulle part» et sa version déclinée en anglais : «Airbnb everywhere, housing nowhere.»
A l’origine de cette colère, un partenariat très médiatisé entre Airbnb, accusée à raison d’accélérer la gentrification du centre de Paris, et le Musée du Louvre. Un concours, organisé par la plateforme, et offrant une nuit en amoureux dans le musée, privatisé par l’occasion. Prolongé depuis en mini-concerts et autres événements de ce type.
«Nous sommes là, à l’invitation de Sud-solidaires, pour dénoncer le partenariat que le musée du Louvre a conclu avec une entreprise prédatrice », expose Jean-Baptiste Eyraud, responsable du Dal. «Ce partenariat a beaucoup choqué dans la maison », confirme une syndicaliste du Louvre.
L’image d’Airbnb, à Paris, est devenue déplorable, à mesure que les quartiers se vident de leurs habitants pour devenir des résidences pour touristes. «Nous ne savons pas ce que cela a rapporté au Louvre. Ce type de partenariat n’est pas évoqué au conseil d’administration. Mais en termes d’image, pour le musée, c’est déplorable », explique une syndicaliste.