L’annonce du partenariat entre le CIO et Airbnb avait poussé les syndicats hôteliers à suspendre leur participation aux JO de Paris 2024, pour protester contre la concurrence déloyale exercée par la plateforme : rassurés sur la place limitée accordée à Airbnb durant la manifestation, ils ont accepté de reprendre leur collaboration avec le Commité d’Organisation des JO (COJO).
Lors d’une rencontre le 10 décembre 2019, le président du COJO Tony Estanguet et son directeur général Etienne Thobois ont affirmé à l’Umih et au GNC que « le plan d’hébergement des jeux pour les populations accréditées » (sportifs, équipes, presse…) allait « s’appuyer sur les professionnels de l’hôtellerie traditionnelle ». En clair : il n’y aura pas de partenariat avec Airbnb sur la partie hébergement gérée par le COJO, contrairement aux JO de Rio en 2016, où Airbnb avait été fortement impliqué.
« Ils nous ont également affirmé que ce partenariat n’aurait aucun soutien commercial ou de communication de la part de Paris 2024« , affirment Roland Héguy, président confédéral de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) et Jean-Virgile Crance, président du GNC (groupement national des chaînes hôtelières), cités par le communiqué. Ce partenariat se limitera donc aux espaces gérés en direct par le CIO, notamment en terme de publicité. Cela demeure problématique pour une ville en lutte contre les effets pervers de la plateforme, mais supportable pour les hôteliers.
Dès lors, les deux syndicats hôteliers ont accepté de reprendre leur fructueuse collaboration avec le COJO. Tony Estanguet a précisé que les engagements « importants et chiffrés pris avec les acteurs de l’hôtellerie-restauration, syndicats et partenaires du secteur, ne changent pas ». 40 000 chambres ont déjà été réservées pour l’événement.