Ça y est, le Conseil de Paris a voté, et qui plus est à l’unanimité, la mise en place du numéro d’enregistrement pour les loueurs Airbnb dans la capitale. « Il y a unanimité des groupes politiques et des maires d’arrondissement concernés, c’est très important », s’est d’ailleurs enthousiasmé ce mardi Ian Brossat, adjoint PC au logement à la mairie de Paris, et qui dénonce depuis plusieurs années déjà les conséquences néfastes d’Airbnb dans la Ville Lumière.
Les loueurs de meublés touristiques de la capitale sont donc désormais dans l’obligation de s’enregistrer en mairie, avant de pouvoir mettre un bien en location sur les plateformes de location entre particuliers comme Airbnb. Paris devient ainsi la première ville française à faire appliquer le décret voté au parlement en 2016 « et qui pousse les plateformes à dépublier les annonces pour les appartements ayant déjà dépassé le seuil des 120 jours de location cumulés ».
Les élus parisiens se mobilisent, et ce n’est qu’un début…
Par ailleurs, si les élus parisiens ont voté l’application de ce décret d’une seule et même voix, tout porte à croire qu’ils ne comptent pas s’arrêter là dans l’encadrement de la plateforme californienne et ses concurrentes : le maire PS du 3e arrondissement de Paris « estime qu’il faut réduire de moitié, c’est-à-dire à deux mois, la durée maximale de location autorisée aux particuliers » et milite pour une « loi fixant des quotas par quartier ».
De son côté, Christophe Girard, le maire PS du 4e arrondissement, a décidé « d’écrire aux députés du centre de Paris pour réclamer un texte plus contraignant vis-à-vis des plateformes ». Quant à Ian Brossat, celui-ci demande aux parlementaires « une fixation municipale du nombre de jours de location autorisés, prévenant déjà avoir l’intention de le réduire ». Cela ne fait plus aucun doute, aujourd’hui plus que jamais, Airbnb est dans le viseur des élus de la capitale française, qui entendent bien sortir la Ville Lumière des griffes de la plateforme californienne.