Une enquête de nos collègues du Journal Du Net démontre qu’à Paris, quartiers par quartiers, plus le nombre d’annonces Airbnb est important, plus la hausse des loyers est forte entre 2015 et 2018 – et ce malgré l’encadrement des loyers.
Dans tous les quartiers où le nombre d’annonces Airbnb est compris entre 2 et 6% des logements, les hausses de loyer sur trois ans ont été limitée (entre 2,2 et 4,4%). En revanche, au-delà de 7% d’annonces Airbnb, la hausse dépasse souvent les 6%, avec un maximum de 8,8%, justement dans le quartier (Gaillon, dans le 2ème arrondissement de la capitale) où la part d’annonces Airbnb est la plus élevée (13,7%).
Quelques contres-exemples sont à noter, des quartiers où l’offre Airbnb dépassent les 10% et où la hausse des loyers a été limitée à 3,8% : mais il s’agit de quartiers de l’hyper-centre de la capitale, dont les loyers étaient déjà parmi les plus élevés, comme Saint-Merri ou Bonne-Nouvelle.
Quoiqu’il en soit, Airbnb a bien un effet, fort, sur le marché immobilier. Plus la plateforme est présente dans un quartier parisien, plus les loyers augmentent. Un phénomène qui contribue à vider le centre de Paris de sa population, notamment les classes moyennes.