Dans le cadre des élections municipales de 2020, un collectif de Parisiens a lancé une pétition visant à interdire Airbnb : elle a déjà recueilli 12 000 signatures, et a été transmise aux différents candidats à la Mairie de Paris.
« Officiellement, Airbnb propose à la location plus de 60.000 logements à Paris qui sont ainsi soustraits au parc classique de la location longue durée (…) Airbnb participe à la hausse des loyers à Paris et à l’installation de plus en plus systématique des classes moyennes et populaires hors de la ville. L’explosion de Airbnb détruit des emplois dans l’immobilier locatif, dans l’hôtellerie, dans la restauration et dans les commerces de proximité », expose l’association We Sign It. Le collectif pointe d’ailleurs que Paris a le plus fort taux de logements disponibles sur Airbnb au monde, avec 4%.
Car si la législation encadrant Airbnb à Paris est théoriquement assez restrictives, de très nombreux propriétaires passent outre la loi, notamment en dépassant la limite des 120 jours de location par an : «Entre 20.000 et 30.000 logements ont été transformés en hôtels clandestins. Ces logements qui, auparavant, accueillaient des Parisiens à l’année n’accueillent plus que des touristes, car la location touristique est bien plus lucrative pour les propriétaires », déclarait ainsi en 2019 Ian Brossat, adjoint au logement à la Mairie de Paris.
L’association demande à ce que Paris s’aligne sur les législations les plus restrictives d’Europe, Madrid, Berlin, Barcelone ou Amsterdam, tout en renforçant les moyens de contrôle.