« Nous vérifierons que pas une annonce Airbnb à Paris ne s’exempte du numéro d’enregistrement » : un mois après la mise en place de la plateforme d’enregistrement de la ville de Paris, et un mois avant que cet enregistrement ne devienne obligatoire, Jean-François Martins, l’adjoint à la maire Anne Hidalgo, chargé du tourisme, détaille la lutte de Paris contre les abus d’Airbnb.
Il explique qu’à compter du 1er décembre, l’enregistrement en mairie sera indispensable pour poster une annonce sur Airbnb : « Les plates-formes doivent obligatoirement demander le numéro pour leurs annonces. Nous contrôlerons qu’elles se tiennent à leurs responsabilités légales » explique-t-il. Le but est de pouvoir repérer facilement les annonces illégales, pour défendre le parc locatif parisien.
Pour rendre cette lutte plus efficace, la mairie de Paris milite pour deux autres évolutions législatives : augmenter le plafond des amendes pour Airbnb illégale de 25 000 à 50 000 euros, pour le rendre vraiment dissuasif, et, surtout, réduire le nombre maximum de jours de location autorisé à Paris. « Nous demandons effectivement à l’Etat de permettre aux villes touristiques de s’inscrire dans une fourchette de 60 à 120 nuitées, en modifiant la loi Alur. Aujourd’hui, la loi fixe une durée de 120 nuitées pour une résidence principale, de manière uniforme, alors que les villes ne partagent pas les mêmes enjeux. Pour Paris, c’est trop. Il faut veiller à ce que des appartements ne soient pas retirés du marché locatif, pour devenir des machines à Airbnb toute l’année » explique clairement Jean-François Martins