Les jours se suivent et se ressemblent pour les plateformes de location en ligne, à l’image d’Airbnb, véritable symbole de cette activité, et qui n’en finit plus de s’attirer les foudres des autorités locales. Cette fois-ci, c’est une utilisatrice qui fait parler d’elle. La raison ? Avoir loué trois meublés touristiques à Paris à des étudiants étrangers, avec des baux de moins de 9 mois. Épinglée par les agents de la Direction du logement et de l’habitat (DLH), la resquilleuse a écopé d’une amende de 150 000 euros.
50 000 euros par logement. Voilà ce que réclame la Ville Lumière à cette Parisienne de 62 ans pour avoir loué illégalement trois logements sur une plateforme de location en ligne. La loi stipule en effet qu’une résidence secondaire proposée à la location saisonnière ne peut être « louée moins de neuf mois, à moins d’obtenir une autorisation spéciale de la mairie au préalable (sous conditions) ».
Un business florissant
L’utilisatrice, qui plaide aujourd’hui « la bonne foi », engrangeait « entre 1200 euros et 1600 euros par mois » pour chacun de ses appartements, soit entre 3600 et 4 800 euros pour le tout…
Une pratique qui insupporte Ian Brossat, l’adjoint (PCF) de la mairie de Paris, Anne Hidalgo, en charge du logement : « cette dame a choisi de tirer un profit maximum et de s’affranchir de toutes les règles. Et elle aurait pu choisir une location traditionnelle qui aurait profité à des Parisiens. Au lieu de ça, elle a choisi de louer à des étudiants étrangers un 20 m2 à 1200 euros. Ça fait du 60 euros le m2 ! ».
Notre Parisienne, qui se dit aujourd’hui écœurée par toute cette histoire et menace de « tout vendre et investir à l’étranger », fait partie des « 128 propriétaires épinglés par les 25 agents de la DHL de Paris et dont le dossier a été transmis à la justice ». Une liste qui devrait s’allonger au cours des semaines à venir…