Une étude complète vient d’être effectuée par l’université canadienne Mac Gill de Montréal sur l’impact d’Airbnb sur le marché locatif d’une grande ville, en l’occurrence New York. Cette première mondiale confirme que, malgré les efforts de la municipalité, Airbnb prospère sur le terreau de l’illégalité.
Près de la moitié (45%) des logements disponibles sur Airbnb pour New York ne respectent pas la loi ; ils représentent les deux tiers des revenus générés sur la plateforme. Au total, Airbnb a soustrait du marché locatif new-yorkais pas moins de 13 500 logements, provoquant une hausse moyenne des loyers de 1,4 % en trois ans. Soit 380 dollars par an, un chiffre qui monte à 700 dans Manhattan !
L’étude pointe également 4 700 « hôtels fantômes » à New York, des grands appartements où plusieurs chambres sont en location courte durée sur Airbnb. Cette pratique aurait retiré encore 1 400 logements supplémentaires du parc locatif.
L’étude confirme également qu’une poignée de propriétaires professionnels profitent largement du business Airbnb, puisque 10% des propriétaires génèrent 48% des revenus !
New York est pourtant l’une des villes du monde où les contrôles sur les Airbnb illégaux sont les plus importants. Alors que la plateforme continue, en toute impunité, d’empêcher les new-yorkais de se loger décemment en enrichissant quelques propriétaires travaillant dans l’illégalité la plus complète !