Retour sur la chute d’un empire, monté par trois courtiers à New-York, qui avait mis illégalement 130 appartements en location sur Airbnb. Depuis 2012, ces pratiques fallacieuses ont rapporté environ 21 millions de dollars en 55 00 nuités – le montant de l’amende que demande la ville.
En tout, les accusés ont créé plus de 100 faux comptes hôtes Airbnb et 18 fausses entreprises pour gérer une activité hôtelière illégale s’étendant du nord de Tribeca à Soho, Gramercy, l’Upper East Side et Harlem. Rappelons qu’à New York la location Airbnb est interdite pour une durée de moins de 30 jours, à moins que le propriétaire ne soit présent pendant la durée de la location.
Le cerveau de l’histoire se nomme Max Beckman, 35 ans. A l’époque courtier chez Metropolitan Property Group, il acquiert à crédit un petit appartement dans New York, et commence à le louer illégalement sur Airbnb. L’affaire s’avère très très juteuse : « j’ai gagné plus d’argent, et j’en acheté un autre. Je ne pouvais pas arrêter » a déclaré Beckman dans une interview au Times.
En 2015, il quitte son poste chez Metropolitan Property Group, et entraîne dans la combine deux autres courtiers du groupe immobilier. À la fin de l’année, le trio gérait des dizaines d’annonces sur Airbnb, y compris de grands espaces dans certains des quartiers les plus prisés de la ville, d’après des documents judiciaires.
La question qui reste en suspens est celle de l’implication de Metropolitan Property Group. Son directeur général, Sami Katri, ainsi que son épouse, Shely Katri, ont été accusé par New York. Certaines des 18 sociétés qui ont reçu des paiements d’Airbnb ont été enregistrées en utilisant les adresses des bureaux du Metropolitan Property Group. Le document judiciaire précise également que les noms de Katris étaient liés à deux comptes Airbnb et aux factures de deux appartements.
Beckman, de son coté, affirme que les adresses avaient été utilisées à l’insu de la société et que les Katris n’étaient pas impliqués. Les trois courtiers ont par ailleurs fourni à Airbnb des adresses incorrectes ou incomplètes pour les appartements afin d’éviter tout contrôle.
La date du procès n’est pas encore connue.