Dans une ville de Montréal en proie à une crise du logement d’une ampleur inédite, les élus du quartier de Rosemont-La-petite-Patrie ont décidé de pratiquement interdire les locations Airbnb, afin de libérer des logements dans le parc locatif.
Comme la loi l’y autorise, l’équipe municipale a décidé de limiter les locations Airbnb à un unique quartier de l’arrondissement, les adresses avoisinant la Plaza St-Hubert. Le maire de Rosemont-La-Petite-Patrie, François Croteau a déclaré que les locations Airbnb occupaient environ 1% des logements à Montréal, logements qui pourraient être occupés par des personnes en quête de domiciles permanents.
Autre mesure : les locations de résidences principales seront limitées à 31 jours par an, et imposeront une interdiction de louer ses éventuelles résidences secondaires sur des plateformes de location saisonnière.
Environ 1 400 logements sont proposés sur Airbnb dans l’arrondissement : de quoi espérer récupérer plusieurs centaines de logements pour le marché locatif traditionnel. Pour autant, les défenseurs locaux du droit au logement craignent que ces mesures se montrent peu efficaces si elles ne sont pas accompagnées de contrôles accrus. Actuellement, ils estiment que 80% des locations Airbnb du Québec sont illégales.
D’autres arrondissements de Montréal ont déjà mis en place des mesures de ce type, sans effet notable, faute de contrôles et de sanctions adaptés.