Depuis un an, la vie d’un habitant de Montréal est devenu un enfer. L’appartement mitoyen au sien est loué (illégalement) sur Airbnb pour des fêtes incessantes.
Jusqu’ici, ce propriétaire s’entendait bien avec son locataire. Mais depuis que ce dernier est parti, le propriétaire loue l’appartement sur Airbnb. En visant un public bien particulier : les enterrements de vie de garçon.
«Cinq jours par semaine, des gens font la fête jusqu’à cinq heures du matin. Les gens ne viennent pas ici pour dormir, ils viennent ici pour faire la fête. Ils montent sur le toit, ils jettent des déchets n’importe quand», déplore le voisin, qui vit désormais « un véritable enfer ».
«Ils ont ajouté une table de billard collée directement sur le mur de ma chambre. Je sens les boules frapper derrière ma tête chaque fois qu’ils jouent», ajoute-t-il. L’homme n’arrive plus à profiter de son logement : «Chaque petit bruit me procure de l’anxiété, car je sais que je vais avoir à dealer avec un party, la musique, les cris», confie-t-il.
La police est intervenue plus de 100 fois en un an. Mais elle ne peut rien faire, à part verbaliser les locataires, qui changent à chaque fois. Le voisin excédé a contacté la Ville de Montréal, la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ) ainsi que Revenu Québec. Tous se renvoient la balle, aucun n’agit.
«Les municipalités et les gouvernements ne font rien pour stopper la vague», a déploré Maxime Roy-Allard, porte-parole du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ). Pour lui, tant que le nouveau règlement encadrant les locations Airbnb ne sera pas rentré en vigueur, à l’automne 2019, rien ne changera.
«On espère vraiment que ça bouge, pour finalement sévir contre les Airbnb illégaux, comme celui-ci», conclue Maxime Roy-Allard.