La parti politique Québec Solidaire vient de présenter un plan d’urgence visant à régler la terrible crise du logement qui sévit dans les villes de la Belle Province ; parmi les premiers accusés figure Airbnb.
La situation est en effet dramatique dans les villes du Québec : « Depuis plusieurs mois déjà, on voit une chute dramatique des taux d’inoccupation des logements, non seulement à Montréal, mais partout au Québec dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants. À Villeray, par exemple, dans ma circonscription, le taux d’inoccupation est de 0,7 %, et la situation est encore pire pour les logements familiaux. Ça pousse les propriétaires à être plus sélectifs dans leur recherche de locataires, ce qui conduit certainement à des hausses de prix et peut-être même à de la discrimination », déplore Andrès Fontecilla, député de Laurier–Dorion et responsable solidaire en matière de logement.
L’homme politique interpelle le gouvernement de la Province, et lui demande de mettre en place « des mesures d’urgence immédiatement pour accompagner les familles les plus vulnérables dans leur recherche de logement, et ne pas oublier les locataires seuls qui sont à risque d’itinérance. Il y a déjà des personnes qui se retrouvent à la rue, comme à Gatineau en ce moment, et on peut s’attendre au pire pour le 1er juillet prochain », a-t-il poursuivi.
Au-delà, il explique qu’il faut également agir sur le long terme. M. Fontecilla a fixé trois priorités : mettre en place un registre national des baux qui permettra de mieux contrôler les prix des loyers ; construire de nouveaux logements sociaux ; encadrer beaucoup plus fermement l’activité d’Airbnb et autres plateformes de location saisonnière.
« Le manque criant de logements destinés aux ménages à faible revenu et la multiplication des logements à louer sur Airbnb empirent la situation. À Montréal seulement, on estime que c’est 5000 logements qui sont retirés du marché locatif pour être mis en location sur Airbnb. Cette situation crée de l’angoisse pour les familles, elle les force à s’éloigner de leur quartier et elle appauvrit nos communautés. Il est impératif d’intervenir et d’encadrer Airbnb avant que les torts causés ne soient irréversibles », a lancé, très remonté, Andrès Fontecilla.