Nouvelle arme pour les équipes de contrôle d’Airbnb à Montréal : les services municipaux vont retirer les boites à clés disposés sur le mobilier urbain (parcmètres, attache-vélo…). Ces boites se sont multipliées ces derniers mois dans le centre de Montréal. Le principe ? Placer une boite fermée en forme de cadenas, protégée par un code, contenant les clés de la location Airbnb.
Une aubaine pour les locations illégales qui cherche à protéger leur anonymat : «C’est un système extraordinaire parce que l’intermédiaire n’a pas le besoin de se déplacer. Il peut être n’importe où et gérer ses appartements à distance. Et comme une bonne partie des résidences de tourisme sont gérées dans l’illégalité, le fait d’installer [la boîte] sur le domaine public est très pratique pour rester confidentiel. Ce n’est pas relié à un numéro d’appartement ou une adresse » expose le conseiller municipal Robert Ryan, responsable du dossier des résidences de tourisme dans l’administration de la mairesse Valérie Plante.
Il a même demandé, sur une page Facebook, aux habitants de Montréal de signaler ces boîtes à clé : «On peut soupçonner que les gens qui sont rendus à mettre des cache-clés, ce ne sont pas les personnes qui louent leur propre logement pendant leurs deux semaines de vacances», ajoute Robert Ryan.
Quant à la lutte contre ces boites, pas besoin de loi ad hoc : la modification du mobilier urbain est interdite. Robert Ryan va donc demander aux équipes municipales de sectionner et de jeter toutes les boites à clés qu’elles trouveront : «Si tu n’as pas de permission, c’est illégal, alors on va les enlever et ça finit là», lance, déterminé, le conseiller municipal.