Pour la première fois, une cinquantaine d’associations d’hôteliers venues d’une vingtaine de pays (France, Royaume-Uni, Espagne, Canada, Australie, Japon…) se sont réunies pour élaborer une stratégie commune d’encadrement de la location de meublé touristiques type Airbnb.
La rencontre a eu lieu à l’hôtel Intercontinental The Barclay, à New York, le lundi 19 novembre 2018, dans le cadre d’un colloque nommé « Reformrbnb ». Elle regroupait des géants mondiaux comme les groupes Hilton ou Marriott, des associations d’hôteliers (dont les français AhTop, GNI et Umih), des élus locaux, des responsables d’administrations et des experts.
«En France, il y a deux fois plus de meublés touristiques que de chambres d’hôtels. Partout dans le monde, Airbnb cherche à passer à travers les mailles du filet. En parlant d’une même voix, nous voulons imposer des standards de réglementation, chaque ville ayant pour l’instant ses propres règles. A minima, nous voulons qu’Airbnb ne référence que les biens enregistrés ayant l’autorisation de faire la location meublée saisonnière » expose Laurent Duc, de l’Umih (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie), présent sur place.
Les volontés de régulation des hôteliers rencontrent d’ailleurs de plus en plus celles des villes, inquiètes de voir leur centre vidé de ses habitants par la multiplication des biens immobiliers mis en location saisonnière.
Dans cette volonté commune de réglementer l’activité d’Airbnb, des propositions émergent, évoquées lors de ce colloque : limiter la location saisonnière entre 30 et 60 jours maximum par an, donner la possibilité aux voisins de s’opposer à la location saisonnière dans leur immeuble, fiscaliser les revenus de cette activité. Bientôt des standards internationaux de régulation d’Airbnb ?