Une résidente monégasque a comparu devant le tribunal pour avoir sous-loué son appartement à loyer protégé (615 euros par mois) sur Airbnb, durant le Grand Prix de Monaco, pour 1 400 euros les deux jours.
L’affaire a été découverte car un des voyageurs à qui elle avait sous-loué son logement a fait un malaise et a du être amené à l’hôpital. Entraînant une venue de la police dans l’appartement, qui a découvert le pot au rose. La jeune femme de 25 ans, sans emploi, a reconnu les faits, mais a prétendu qu’elle ne savait pas que la sous-location était illégale : « Je ne pensais pas enfreindre le règlement. Je pensais même que c’était toléré car de nombreux Monégasques font la même chose » a-t-elle déclaré.
La jeune femme profite d’un logement sur les Domaines, au loyer limité pour les résidents monégasques, ainsi que d’une aide nationale au logement. « N’est-ce pas bizarre que vous déboursiez pour votre habitation moins de 600 € pour un mois et de l’autre côté vous encaissiez 1 400 € pour deux jours ? Vous auriez dû vous douter d’une interdiction certaine. D’autant que la clause de sous-location est bien mentionnée dans le contrat de bail que vous avez signé ! » a lancé le président du tribunal.
Aucune amende n’a été demandée, l’Etat monégasque ne réclamant que l’euro symbolique. En revanche, la jeune femme risque de voir son contrat de location cassé. Voire de la prison avec sursis, selon les demandes du parquet :« Cette personne se fait de l’argent sur le dos de l’État qui met à disposition des nationaux des appartements à des prix défiant toute concurrence. Si Madame n’avait pas les moyens de se maintenir dans les lieux, elle aurait dû demander un échange avec un loyer plus bas. De plus, les aides financières ne manquent pas. Je requiers quatre mois d’emprisonnement assortis du sursis » a déclaré le premier substitut du procureur Cyrielle Colle.