Le Luxembourg ne dispose d’aucune législation encadrant Airbnb, mais les dérives et les professionnels déguisés questionnent les députés.
Plusieurs d’entre eux ont déposés une nouvelle demande au ministère de l’Economie, s’inquiétant de la concurrence déloyale avec le secteur hôtelier. Le ministère a commandé un rapport, dont les conclusions seront dévoilées en 2019.
Deux phénomènes posent particulièrement problème. Le premier est les énormes différences entre l’hôtellerie et Airbnb au niveau des normes. Un particulier louant son logement n’est en effet pas soumis aux mêmes normes sanitaires et de sécurité qu’un hôtel. De quoi alimenter l’idée d’une concurrence déloyale.
Ainsi, l’année dernière, François Koepp, secrétaire général de l’Horesca (l’association des hôteliers du Luxembourg), a déclaré n’être « ni anti-Airbnb ni pro-Airbnb, tout comme nous n’avons jamais demandé l’interdiction de cette plateforme, mais bien une compétition loyale ».
Le second phénomène aggrave le premier : de plus en plus de professionnels s’emparent d’Airbnb et proposent plusieurs logements à la location. Des agences immobilières ont même commencé à mettre des biens à la location sur la plateforme. Il s’agit, dans ce cas, d’une activité clairement commerciale, et qui devrait être déclarée comme telle. Tant pour les normes de sécurité que pour les taxes, impôts et obligations légales.
Autant de raison pour les députés de tirer le signal d’alarme. Reste à savoir si le gouvernement les entendra.