Le Conseil Municipal de Los Angeles a approuvé, le 28 février, la nouvelle ordonnance régulant l’activité d’Airbnb dans la Cité des Anges. Cette réglementation fait suite à trois années de débats sur le meilleur moyen d’encadrer les sites de location saisonnière. Depuis août 2016, un accord existe entre Airbnb et Los Angeles pour le paiement des taxes et impôts par la plateforme. Mais le développement de l’offre Airbnb avait durement frappé le marché locatif de la ville.
«Certaines études ont clairement établi un lien entre la hausse des loyers et la développement de la location à court terme», a pointé Gary Painter, directeur du centre USC Sol Price pour l’innovation sociale. «Nous avons perdu des milliers et des milliers de logements. Nous avons contribué à la hausse des prix qui rendent la ville tellement inabordable, et nous devons prendre des mesures aujourd’hui pour changer cela « a déclaré Paul Koretz, conseiller municipal.
La nouvelle réglementation, adoptée à l’unanimité par le Conseil Municipal, devrait entrer en vigueur au mois de juillet 2019. Elle limitera les locations Airbnb à la résidence principale des propriétaires, définie par le fait qu’il y vit plus de 6 mois par an. La conversion d’appartements issus du marché locatif en location de tourisme sera interdite. Pour être autorisé à louer au-delà de 120 jours de location par an, l’hôte devra faire valider un dossier par la municipalité. La location sera également interdite dans les logements bénéficiant de l’encadrement des loyers.
Plus globalement, toutes les locations Airbnb devront être enregistrées en mairie pour être légales. En cas d’infraction, une interdiction totale de louer pourrait être prononcée. Par ailleurs, les sites continuant de diffuser des annonces hors la loi seront passibles d’amendes à hauteur de 1 000 dollars par annonce.
Cette réglementation sera mise en place cet été. Mais, d’ici six mois ou un an, le conseil pourrait éventuellement «peaufiner et réviser le texte pour s’adapter à la réalité sur le terrain afin de s’assurer que ces mesures ont atteint leur objectif, qui est de protéger les logements locatifs et de préserver nos quartiers « , selon un conseiller municipal.