Nouvelle étape du tour de France de l’Umih pour présenter les moyens de réguler Airbnb : jeudi 27 juin, à l’hôtel du Lion d’Or, à Romorantin, dans le Loir-et-Cher.
Le constat est toujours le même : l’offre Airbnb ne cesse de progresser, et elle concurrence déloyalement l’offre hôtelière, tout en ayant un impact sur le marché locatif. « En Loir-et-Cher, depuis septembre 2018, on a 86 hôtels classés, et 6.755 annonces actives de meublés de tourisme. Si on prend Agglopolys, on a environ 1.000 chambres d’hôtel, et 2.400 annonces » pointe ainsi Laurent Duc, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih).
L’association propose aux maires un logiciel permettant d’identifier les annonces Airbnb qui ne respectent pas la loi. La cible est claire : « ceux qui achètent plusieurs logements pour les louer. On n’a rien contre les propriétaires qui louent leur logement quand ils ne sont pas là, occasionnellement. »
D’autant que ces professionnels d’Airbnb ne sont pas soumis aux mêmes obligations que les hôteliers.« 90 % de locations en France ne sont pas enregistrées. La taxe de séjour n’est pas collectée. Ce sont des professionnels de la location, mais sans les règles », rappelle Laurent Duc. « Il y a une trop grande différence entre ce far-west sans règles, et nous les hôtels qui avons toujours plus de normes à respecter », complète Marie-Christine Clément, du Lion d’Or.
« Dans une ville comme Seigy, à peine 1.100 habitants, il y a 82 annonces, à Chissay-en-Touraine, 100 annonces ! Ça menace le nombre de logements d’habitation », note Sabine Ferrand, présidente de l’Umih Loir-et-Cher.