La rentrée de septembre-octobre 2018 est très compliquée en terme de logement pour les étudiants à Lille, qui font face une pénurie de petites surfaces, qu’aggrave l’activité d’Airbnb. Une situation que connaît Bordeaux depuis plusieurs années, et qui touche désormais Lille.
« L’été a été tendu et, là, on se retrouve en fin de saison avec encore pas mal de demandes et peu de biens » déclare ainsi un agent de JLW. Les petites surface, du studio ou T3, deviennent des perles rares chez les agents immobiliers lillois. « On en vient parfois à se renvoyer les clients, parce qu’on n’a rien à proposer » expose-t-on chez Laforêt Immobilier devant cette inquiétante pénurie.
La métropole lilloise souffre d’un mal classique des grandes villes étudiantes, fortement renforcé par l’activité d’Airbnb et sa confiscation de biens immobiliers : « Sur le mois de septembre, on a eu au moins une cinquantaine de demandes pour des locations, et on ne peut pas satisfaire les gens par manque de biens. On est très sollicité aussi sur de l’achat. Mais pour tout ce qui est studio, T2 ou T3, on pense qu’Airbnb ne nous aide pas. Pour une question de rentabilité, certains préfèrent louer à 50 € la nuit ou à 200 € la semaine, plutôt qu’un loyer classique sur un bail de trois ans. C’est surtout vrai sur les petites surfaces » détaille ainsi un agent de Stéphane Plaza Immobilier.