La municipalité de Lille semble déterminée à freiner le développement d’Airbnb, pour défendre son parc locatif et son hôtellerie traditionnelle.
Emmanuel Thebaux, président de la branche hôtellerie de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), s’il ne remet pas en cause l’utilisation d’Airbnb par des particuliers louant occasionnellement leurs logements, craint ces « faux professionnels ne respectant ni les élémentaires règles de sécurité, ni celles du métier », qui « achètent dix appartements et les louent… ».
Les effets pervers de ces professionnels déguisés d’Airbnb se font également sentir sur d’autres aspects clés de la vie lilloise, « sur l’offre traditionnelle de logements locatifs, sur les prix des loyers, sur le parc social si le marché est dérégulé » expose Emmanuel Thebaux.
Face à ces dangers, la ville veut agir. Elle envisage d’appliquer l’enregistrement obligatoire en mairie pour faire respecter la limite des 120 jours de location par an – et trouve que descendre à 60 jours serait une bonne idée.