Pressé de toutes parts en France, Airbnb est obligé de céder du terrain : depuis le 1er janvier 2019, la plateforme bloque automatiquement les annonces qui dépassent les 120 jours de location par an, limite légale en France, dans 18 villes.
C’est un engagement pris en juin 2018 par Airbnb, ainsi que d’autres plateformes de location saisonnière, comme Abritel ou Le bon coin. Il concerne les logements entiers. En pratique, dès qu’une annonce de l’une de ces villes aura été loué 120 nuits dans l’année, le propriétaire reçoit un mail l’informant qu’il a atteint sa limite, et aucune réservation n’est possible.
Les plateformes se sont également engagé à échanger leurs données entre elles, pour vérifier qu’un logement ayant atteint sa limite sur un site ne continue son activité sur un autre.
Sont concernées des villes de la région parisienne (Paris, Levallois, Versailles, Neuilly‑sur‑Seine), des métropoles touristiques (Aix‑en‑Provence, Annecy, Bordeaux, Lille, Lyon, Nice, Nîmes, ), ou des petites villes du sud-est prises d’assaut par les touristes, notamment sur la Côte d’Azur (Martigues, Menton, Roquebrune, Saint‑Cannat, Saint‑Paul‑de‑Vence, Sète, Villeneuve-Loubet).
Ce nouveau dispositif va dans le bon sens. Mais rappelons que cette limite de 120 jours a été mise en place en 2016, et qu’elle s’applique à toute la France. Airbnb a les moyens techniques de bloquer automatiquement toutes les annonces dépassant cette limite. La plateforme ne le fait pas.
Un bel exemple de la résistance passive d’Airbnb aux législations. Et de sa façon de présenter comme un effort immense le fait de simplement respecter la loi (et encore, partiellement).
Ils en parles aussi : Le Figaro, 20 minutes