La loi ELAN, qui renforce les sanctions contre les locations Airbnb illégales, a été publiée ce week-end. La plateforme a enfin accepté de respecter (en partie) les législations.
Pour rappel, la loi ELAN prévoit des amendes qui peuvent aller jusqu’à 10 000 euros pour les loueurs et, surtout, 50 000 euros pour les plateformes de location (Airbnb, Abritel, Le Bon Coin…), en cas d’annonces illégales publiées sur le site.
Dans le prolongement de cette publication, l’Union nationale pour la promotion de la location de vacances (UNPLV), dont les principaux adhérents sont Airbnb et Abritel, a déclaré vouloir enfin coopérer avec les pouvoirs publics.
Ainsi, à partir du 14 janvier 2019, les adhérents de l’UNPLV, dont Airbnb, vont enfin appliquer automatiquement la Loi pour une République Numérique, qui limite à 120 jours par an la location saisonnière. Une loi qui date de 2015 !
«Nous aurions pu demander une déclaration sur l’honneur aux loueurs. Au lieu de cela, nous avons développé des solutions technologiques pour bloquer à 120 jours les locations concernées, dans les villes concernées dès le 1er janvier. Nous finalisons avec le gouvernement la liste de ces villes, parmi lesquelles Paris, Bordeaux et Lyon», se félicite Timothée de Roux, directeur général d’Abritel-HomeAway France et président de l’UNPLV.
En résumé : Airbnb et consort vont appliquer une loi de 2015 à partir de janvier 2019, mais seulement pour une certaines villes françaises. Et le président de l’UNPLV présente cela comme un vrai effort, une volonté de collaborer et de « chasser les spéculateurs immobiliers qui nous font du tort » !
Le geste des adhérents de l’UNPLV va dans le bon sens, il marque une volonté accrue de respecter les législation (contraint et forcé par peur de la sanction). Mais prétendre qu’Airbnb ou Abritel ont fait preuve, en France, d’une « volonté de coopérer avec les pouvoirs publics », selon les mots de Timothée, c’est réécrire l’histoire.