Suite à des plaintes de consommateurs, l’UFC-Que met en demeure huit plateformes, dont Airbnb, de «procéder à d’indispensables modifications» de leurs contrats, qui sont en l’état remplis de clauses « abusives et illicites ». Sur les huit plateformes épinglées par l’organisme de défense des consommateur, Airbnb se place nettement en tête de ce triste palmarès, avec un record de 45 clauses abusives ou illicites.
Dans un communiqué, l’UFC-Que Choisir dénonce ces clauses pour leur «manque de lisibilité», «l’exonération des responsabilités» des plateformes qu’elles entérinent, des «frais cachés», «l’utilisation des données personnelles des utilisateurs», ou encore des «excès juridiques au seul profil des plateformes».
Les conditions générales d’utilisation d’Airbnb sont, de l’avis de l’association, « illisibles car comprenant de nombreux liens hypertextes, parfois en langue anglaise et regorgeant de notions floues et imprécises. Dans ces conditions, difficile de dire que le consentement de l’utilisateur est « éclairé », quand il est demandé ». Ce qui n’est de toute façon pas réellement le cas : «Ouicar et Airbnb se dispensent même d’un consentement exprès, puisque le silence vaut acceptation».
L’UFC pointe également le fait qu’Airbnb entend échapper à ses responsabilités : la plateforme n’a par exemple pas prévu « ’indemnisation du consommateur en cas d’interruption du service par le professionnel». Concernant les frais cachés, l’association s’insurge que les conditions d’utilisation d’Airbnb précisent que c’est à l’utilisateur de «vérifier le montant de ces frais et leur mode de calcul» !
Sur le terrain des données personnelles, le bilan n’est pas plus réjouissant : Airbnb collecte « un grand nombre de données personnelles et entendent s’octroyer toute liberté d’utilisation, y compris en dehors de la plateforme, voire pour des usages commerciaux».
L’UFC-Que Choisir laisse un mois aux plateformes incriminées pour changer leurs conditions d’utilisation, avant d’envisager une attaque en justice.
Ils en parlent aussi : Le Figaro, 20 minutes