Dans la tempête qui secoue actuellement Airbnb en France (grogne des mairies, carte bancaire permettant l’évasion fiscale, augmentation des amendes et des taxes, volonté gouvernemental de réguler la plateforme), trois parlementaires ont décidé de tendre la main à Airbnb – la plateforme choisira-t-elle la carotte proposée, ou préférera-t-elle le bâton qui l’attend ?
Ce qui est certain, c’est que le gouvernement, tout comme les mairies des grandes villes, ont décidé de taper du poing sur la table et de réguler plus sévèrement la plateforme. Un projet de loi sur le logement est en préparation, des amendements y seraient destinés directement aux plateformes type Airbnb pour restreindre leur champ d’action.
Parmi les possibilités : réduire le nombre de nuits autorisés par an (actuellement fixé à 120), ou laisser le choix aux villes de déterminer ce nombre de nuits (la mairie de Paris descendrait immédiatement à 60), ou bien encore interdire la mise en location de résidences secondaires.
Autant de dispositions qui réduiraient drastiquement l’offre et les bénéfices d’Airbnb. Trois députés parisiens de La République en marche, menés par Sylvain Maillard, ont décidé de proposer un marché à Airbnb et aux autres plateformes de location : elles doivent promettre de s’autoréguler, de vérifier par elles-mêmes les annonces qui ne respectent pas la loi et les désactiver, y compris en collaborant avec d’autres sites de même type.
Les députés savent qu’Airbnb peut faire tout cela mais s’y refuse pour maximiser ses revenus. En cas d’accord, peut-être que la loi serait moins contraignante… Airbnb va-t-il choisir de collaborer de bonne foi ? Alors, carotte, ou bâton ?