Alors que la municipalité d’Edimbourg veut endiguer l’emprise d’Airbnb sur la ville, une députée propose aux habitants de partager leurs pires histoires sur les désagréments provoqués par la plateforme.
Multiplications des touristes dans les rues, immeubles entiers vidés de leurs locataires pour les remplir de touristes, vie de quartier en berne : Edimbourg, capitale touristique de l’Ecosse, souffre des abus provoqué par l’activité d’Airbnb. Habitants comme dirigeants sont déterminés à réguler les agissements d’Airbnb. Un projet de loi a vu le jour en Ecosse pour modifier les règles de location à court terme : cette loi donnerait beaucoup plus de liberté aux villes pour mettre en place des mesures restreignant l’activité d’Airbnb.
Un député vert à récemment déposé un amendement visant à obliger les propriétaires à demander une autorisation préalable pour mettre une propriété en location à court terme. Provoquant une large campagne de lobbying d’Airbnb auprès des députés : la plateforme y défend son modèle et son apport à la vie locale.
Dans ce contexte, la députée travailliste Kezia Dugdale a lancé un appel sur Tweeter : « Chers résidents d’Edimbourg, Airbnb bombarde vos députés avec de beaux récits sur sa grande qualité. Mais c’est le moment pour partager vos histoires d’horreur sur la vie à côté des appartements loués sur Airbnb. Si vous voulez une meilleure réglementation, c’est à vous ! ». L’appel a été entendu, et de nombreux citoyens ont communiqué des récits d’aventures souvent douloureuses.
Un habitant a notamment raconté que la multiplication des locations Airbnb dans son immeuble avait mis un terme définitif à sa quiétude. Tout récemment, suite à une rixe provoquée par des touristes ivres, cinq fourgons de police ont débarqué en pleine nuit pour coffrer les belligérants. Au petit matin, l’escalier, l’ascenseur et le hall étaient couverts de sang… Une vraie histoire d’horreur, pour le coup.
De quoi motiver les députés à légiférer, vite et bien !