En Bretagne, la petite ville côtière de Douarnenez souffre des effets pervers de l’activité d’Airbnb. Un collectif d’habitants vient de se créer pour organiser une réaction.
Les grandes métropoles ne sont pas les seules à subir les contrecoups d’une trop grande activité d’Airbnb sur leur territoire : les petites villes touristiques, notamment situées en littoral, font face aux mêmes problématiques. Mais, progressivement, les populations se mobilisnte, comme à Saint-Malo, où un collectif d’habitants particulièrement actif veut fédérer l’ensemble des citoyens de France souhaitant une meilleure régulation d’Airbnb.
A Douarnenez, ce collectif est pris en exemple par les habitants qui ont décidé de s’unir pour mieux peser. Dans la ville bretonne, les annonces Airbnb se comptent 400, la plupart gérée par des professionnels, comme le montre une carte réalisée pour l’occasion : « L’idée à travers cette carte, c’est d’établir un suivi du nombre de logements touristiques meublés à Douarnenez. On voit que les « superpropriétaires » sont très présents sur la plateforme et que ce sont eux qui gèrent le plus d’annonces », détaille Maxime, 35 ans, un habitant en colère.
Il fait partie des citoyens à l’origine d’une première réunion, qui a eu lieu ce 12 septembre 2019 : « Ce sera une réunion d’information pour voir quelle forme prendra ce collectif. Un groupe informel s’est déjà réuni pour faire un point sur l’emprise d’Airbnb à Douarnenez », explique Maxime et Julie, 29 ans.
Parmi leurs inquiétudes les plus vives figure la mainmise d’Airbnb sur le marché locatif, provoquant une hausse des loyers et une difficulté accrue pour les habitants à se loger. Sans compter les effets sur le secteur hôtelier, et tout l’écosystème d’emplois qui l’accompagne.
« Derrière cela, nous voulons aussi remettre en cause un discours de neutralité par rapport aux transformations urbaines et à la spéculation immobilière à Douarnenez. Car les personnes les plus précaires et les plus démunies seront les premières à ressentir ces transformations », dénonce Maxime.