Nouvel épisode dans la tempête qui secoue Airbnb en 2018 : la Commission Européenne vient de demander à la plateforme de revoir, d’ici fin août, ses conditions de services, qui violent les droits des consommateurs européens. « La popularité ne peut servir d’excuse pour ne pas respecter les règles de l’UE » pointe, offensive, la Commissaire à la Justice et à la Consommation, Vera Jourova.
Dans le détail, la Commission estime qu’Airbnb manque cruellement de transparence en matière de tarif : « Les consommateurs doivent comprendre facilement ce pour quoi et combien ils sont censés payer » expose la Commission, qui demande à la plateforme d’indiquer, dès la recherche, quel sera le prix total, sans ajouter des frais à la fin de la réservation, comme elle le fait actuellement. Airbnb devra également préciser « clairement » si l’offre émane d’un professionnel ou d’un particulier – ce qui est actuellement loin d’être le cas !
La plateforme est également accusé de violer la directive européenne sur les clauses abusives : dans la droite lignée de l’enquête de l’UFC Que Choisir à ce sujet, la Commission accuse AIrbnb de « tromper les consommateurs » en saisissant en cas de litige un tribunal dans un pays autre que leur Etat de résidence, ainsi qu’en imposant « unilatéralement et sans justification » les conditions de résiliation. « La résiliation ou la suspension d’un contrat (…) devrait être régie par des règles claires et ne devrait pas priver le consommateur du droit à une indemnisation adéquate ou du droit d’introduire un recours », pointe la Commission.
Airbnb a un mois et demi pour rentrer dans le rang.
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