Au Québec, Airbnb vient d’être accusé d’avoir pratiqué du lobbying illégal, dans le cadre de rencontres entre représentants des autorités publiques et des acteurs d’Airbnb en Amérique du Nord. Au Canada, un représentant d’intérêt privé ne peut discuter avec des responsables politiques que s’il est dûment inscrit dans un registre de lobbyistes.
Québec Solidaire accuse la ministre du tourisme d’avoir rencontré en 2015 et en 2016 des représentant d’Airbnb, dont un seul était inscrit dans ce registre, ce qui est totalement illégal. «Cette violation des règles éthiques par une titulaire de charge publique semble d’autant plus problématique qu’une des personnes rencontrées, Aaron Zifkin, est le directeur d’Airbnb en Amérique du Nord.» a écrit le député solidaire Amir Khadir au commissaire au lobbyisme, Jean-François Routhier, le 2 novembre dernier. Il a précisé également craindre que ces «irrégularités importantes» aient permis à Airbnb «d’exercer une influence indue sur le travail du législateur» – et demande, si les faits sont avérés, des poursuites pénales.