Les autorités de la ville de Bruxelles semblent déterminées à agir contre la recrudescence de location Airbnb illégales : après le temps des explications et de la pédagogie, place à la répression !
La ville a mis en place une législation restrictive, imposant un enregistrement en mairie et, dans le cas de la location d’une résidence secondaire, de mettre une superficie égale sur le marché locatif classique. Actuellement, l’offre Airbnb est estimée à 1 500 logements sur la ville de Bruxelles, et à 6 000 sur l’agglomération.
Symboliquement, l’échevin bruxellois de l’Urbanisme Geoffroy Coomans de Brachène, accompagné d’agents de la cellule Contrôle du département de l’Urbanisme, a posé des scellés, le 13 avril, sur un immeuble proposant des hébergements touristiques illégaux dans le centre-ville.
Le jeune propriétaire de cet immeuble reconnait son erreur : “J’ai acheté cet immeuble en 2014 avec mes parents. C’était alors un flou juridique. Quand les lois se sont concrétisées, j’ai introduit une demande de régularisation, mais elle n’a pas abouti car on ne peut pas louer des appartements entiers pour de courtes durées. Je vais devoir repasser en locations normales.”
Quand à l’échevin, il se montre particulièrement combatif, déterminé à rendre le centre-ville de Bruxelles à ses habitants, en augmentant encore la répression contre les Airbnb illégaux : “J’encourage la Région de Bruxelles-Capitale à faire une action en justice contre Airbnb qui met sur une plate-forme des hébergements touristiques illégaux. Pour la Ville de Bruxelles, ça suffit. Pendant un an, nous avons informé le secteur et maintenant nous souhaitons passer à la vitesse supérieure. C’est la tolérance zéro. (…) Aujourd’hui, on pourrait considérer que les Airbnb sont les marchands de sommeil 2.0”.