Depuis le 1er janvier 2019, le montant de la taxe de séjour pour les locations type Airbnb à Bordeaux a fortement augmenté, rééquilibrant la concurrence avec l’hôtellerie.
Jusqu’ici, pour les logements « non classés », c’est à dire loués par des particuliers – typiquement les offres sur Airbnb -, la taxe de séjour était fixée à 80 centimes par nuit. Et ce que le logement loué soit un studio à l’équipement sommaire, ou une maison de grand luxe au coeur d’un quartier huppé. Pour les hôtels, la taxe de séjour augmente avec le standing de l’établissement : 90 centimes pour un deux étoiles, 3,50 euros pour un 5 étoiles.
Un amendement, voté par l’Assemblée Nationale fin 2017 et intégré depuis à la loi ELAN, a permis aux municipalités de mettre en place une taxe de séjour pour les Airbnb proportionnelle au prix de la nuit par voyageur. Bordeaux a fixé le montant à 5% du tarif, avec un maximum de 2,53 euros par personne. Ainsi, pour une location pour deux à 100 euros, chaque voyageur devra payer 2,50 euros par nuit, contre 80 centimes avant – trois fois plus !
« Il fallait que ce soit plus équitable. Nous faisons le même métier, il était normal qu’il y ait un rééquilibrage parce qu’en plus de la taxe, nous avons d’autres charges comme les mesures de sécurité, les mises aux normes pour les personnes handicapées, etc. » note Sébastien Bize, directeur de l’hôtel Burdigala, à Bordeaux, membre du syndicat de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih).