Entre les Barcelonais et Airbnb, le torchon brûle ! Pour beaucoup, l’arrivée des beaux jours est synonyme de vacances, de plage et de détente. Mais à Barcelone, l’été rime également avec Airbnb, et ses habitants n’en peuvent plus. En témoigne les nombreuses banderoles qui fleurissent les balcons barcelonais avec inscrit « cap’pis turistic », l’équivalent français de « Non aux appartements touristiques ».
Cette fois-ci, c’est Montse Pérez, une habitante de Barcelone, qui a connu une mésaventure avec la plateforme : après avoir remis à neuf l’appartement hérité de ses parents dans le quartier de la Barceloneta, au bord de la plage, celle-ci le loue à un jeune homme de 26 ans pour la modique somme de 950 € par mois. Peu de temps après, notre propriétaire reçoit de nombreux coups de téléphone de la part de plusieurs voisins qui l’avertissent de va-et-vient incessant de locataires tous plus bruyants les uns que les autres. Cela ne fait pas de doute, son logement est devenu une location Airbnb. Et celui-ci est loué « au tarif de 200 euros la nuit en juin et de 230 à 250 euros en août »…
Après avoir appelé son jeune locataire, en vain, et devant le temps d’attente inhérent au processus bureaucratique pour récupérer son logement, Montse Perez décide d’utiliser la voie rapide : louer son propre appartement via Airbnb. Une fois installée, celle-ci appelle la presse pour raconter son histoire qui sera alors reprise dans tous les médias catalans. Ces derniers l’affirment, Barcelone fait face à la présence « d’un réseau spécialisé dans les trafics de locations touristiques ». En effet, cette nouvelle histoire ne choque pas les Barcelonais : depuis de nombreux mois, ces derniers ne cessent d’exprimer leur colère contre « la pression touristique qui vide les quartiers du centre de ses habitants ».