En Australie, le fisc vient de donner une précision d’importance aux loueurs Airbnb : un propriétaire a le droit de louer sur la plateforme, mais s’il revend son bien, il sera taxé au maximum sur les revenus de cette activité !
La question est technique, d’un point de vue fiscal : en Australie, il existe un système appelé les impôts sur les gains en capital (« capital gains tax » ou CGT en anglais). Un propriétaire louant sur Airbnb, aussi bien une chambre qu’un logement entier, est exempté de cette taxe CGT… tant qu’il reste propriétaire de ce bien.
Mais le service des impôts australiens (Australian Taxation Office, ou ATO) vient de confirmer qu’en cas de vente du logement utilisé sur Airbnb, cette exemption prenait fin, avec effet rétroactif… mais avec les taux d’impositions actuels. De quoi annuler totalement les gains passés : « Alors que les prix des maisons ont fortement augmenté en Australie, la CGT pourrait facilement éliminer les avantages que les gens ont retirés de la location de leurs propriétés – et plus encore », a déclaré Mark Chapman, directeur des communications fiscales chez H & R Block.
L’ATO en a profité pour rappeler aux loueurs Airbnb qu’ils devaient déclarer leurs revenus et payer des impôts dessus. Et que les petits malins cherchant à se dissimuler, qu’il s’agisse des impôts annuels ou de cette CGT, seraient retrouvés : l’ATO dispose des meilleurs logiciels d’agrégation de données, qui leur permettent de suivre l’économie collaborative de très près, y compris les comptes bancaires des particuliers !
« La technologie de l’ATO est capable de trouver où les contribuables ont laissé une quantité importante de revenus. Les données nous permettent d’estimer quel devrait être le revenu imposable d’une personne et, si quelque chose ne semble pas correct, nos logiciels envoient un signal d’alarme pour que nous puissions enquêter davantage » a ainsi déclaré le commissaire adjoint de l’ATO, Graham Whyte, dans un communiqué.
L’impunité fiscale pour les loueurs Airbnb, en Australie, c’est fini !