L’explosion de l’offre Airbnb à Athènes augmente la crise du logement dans la capitale grecque. Les habitants, à bout de nerfs, commencent à réagir.
La Grèce était déjà une destination prisée pour les touristes, et les locations Airbnb y étaient nombreuses. Mais la situation s’est aggravée avec la mise en place, par le gouvernement, des « visas dorés », qui permettent aux étrangers non-européens de bénéficier d’un visa sans limitation de durée pour peu qu’ils investissent au moins 250 000 euros dans l’immobilier en Grèce. Voulant doper l’immobilier local, cette mesure a un effet pervers. Des riches investisseurs venus de Chine, des pays du Golfe, de Turquie ou d’Israël rachètent des immeubles entiers dans le centre d’Athènes pour les mettre en location sur Airbnb.
L’effet sur le marché immobilier a été immédiat ou presque. Les logements sont plus difficiles à trouver. Les loyers, quant à eux, ont explosés. Poussant de nombreux Athéniens hors du centre, faute de pouvoir payer les nouveaux tarifs de loyer. Quand les propriétaires ne les expulsent pas manu militari… « On se retrouve à payer des loyers plus chers. Ils ne m’ont pas encore virée de chez moi, mais ils ont fortement augmenté mon loyer, 100 euros de plus. Ce n’est pas un petit montant dans la Grèce d’aujourd’hui » expose avec colère Paraskevi, une Athénienne.
La population commence à réagir. Les manifestations et les distributions de tracts anti-Airbnb se multiplient. Récemment, ce tag a été lu dans le centre d’Athènes : « Cher touriste profite bien de ton Airbnb, signé un futur Athénien sans domicile ».