En Australie, la province de Nouvelle-Galles du Sud vient d’annoncer qu’elle allait encadrer l’activité d’Airbnb à Sydney, dans le but de lutter contre les effets néfastes de la plateforme sur le marché immobilier.
Le ministre de l’amélioration de la réglementation, Matt Kean, a déclaré que les locations de logements entiers, en l’absence du propriétaire, seront limité à 180 jours par an dans l’aire urbaine de Sydney. Dans les alentours de Sydney, les conseils municipaux pourront établir une limite, mais qui ne pourra être en dessous des 180 jours. Dans le reste de l’Etat, aucune limitation ne sera imposée.
De plus la province va laisser la possibilité aux copropriétés d’interdire la location de logements en l’absence du propriétaire. La location d’une chambre en présence du propriétaire sera autorisées dans tous les cas.
La Nouvelle-Galles du Sud s’est également doté d’un arsenal répressif en deux temps : un rappel à l’ordre en cas d’infraction, une interdiction d’utiliser Airbnb pendant cinq ans en cas de seconde infraction.
Par ailleurs, la province a demandé à Airbnb de signer un code de bonne conduite et de partager ses données avec le gouvernement. Le Department of Fair Trading (Département des pratiques commerciales loyales) disposera également de nouveaux pouvoirs pour surveiller les plates-formes en ligne et les agents de location, et utilisera les données fournies par les plates-formes pour évaluer les plaintes afin de déterminer si elles doivent être portées devant la justice.
En cas d’infraction avérée au code de bonne conduite, les amendes pourront atteindre 1,1 millions de dollars australiens (712 000 euros) pour les entreprises, et 200 000 dollars australiens (130 000 euros) pour les particuliers.
Le plus surprenant est que le responsable mondial de la politique d’Airbnb, Chris Lehane, a déclaré que la plateforme était ravie de collaborer avec la province et de lui ouvrir ses données : « Nous avons passé plus de 500 partenariats gouvernementaux à travers le monde, dont beaucoup comprennent le partage de données » a-t-il déclaré.
De quoi faire s’étrangler de nombreux responsables municipaux ou nationaux en Europe, qui se heurtent au refus d’Airbnb de partager ses données sur les annonces illégales, comme dans la Flandre belge ou à Berlin…