Ce mardi 2 octobre, treize grande villes ou régions de l’Union Européenne (dont Paris) ont saisi la Commission Européenne pour qu’elle se prononce sur les locations Airbnb illégales.
«Les villes ne s’opposent pas à la location saisonnière en tant que telle mais elles ont besoin d’instruments plus effectifs pour lutter contre les locations saisonnières illégales et abusives», expose la mairie de Paris. La multiplication incontrôlée de l’offre Airbnb tend en effet à retirer de nombreux logements du parc locatif, d’augmenter la pression sur les loyers et la crise du logement, et de vider les quartiers touristiques de leurs habitants.
Ce que reprochent les villes d’Europe à Airbnb, c’est de refuser d’appliquer certaines législations sur la location touristiques, en invoquant « la législation européenne pour ne pas se conformer aux dispositifs réglementaires locaux».
Airbnb a notamment porté plainte contre les régulations mises en place par Paris, Berlin, Barcelone et Bruxelles, les estimant contraire au droit européen. La plateforme justifie ainsi son manque évident de coopération, notamment dans le cas de l’enregistrement obligatoire en mairie imposé par la Mairie de Paris.
Les villes d’Europe veulent ainsi forcer la Commission Européenne à prendre parti, et se positionner clairement pour ou contre ces régulations. La bataille est importante. Cruciale.